valadriel
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

 

 sacred union ((valadriel #1))

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Adriel
Admin
Adriel


Messages : 25
Date d'inscription : 12/06/2020

sacred union ((valadriel #1)) Empty
MessageSujet: sacred union ((valadriel #1))   sacred union ((valadriel #1)) EmptyVen 12 Juin - 11:48


La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
contexte : après avoir accompli une mission au compte de l'Eglise Adriel se rend à Praetoria sa ville natale où il retrouve sa soeur Valda, capitaine de l'armée adrestienne. Il arrive blessé et troublé par la justice qu'il a dû dispenser. Tout deux ont été convié par leur père qui tient une réception.

Quand il parvint aux portes de Praetoria, le soleil bien bas dans le ciel, épousait la terre. Les roches polies de la ville, paraissaient flamber dans un miroitement spectaculaire de lumière de fin du jour. Mais il y a longtemps qu'Adriel ne s'émeuvait plus devant de telles choses.

Ses yeux étaient deux sphères glacées que le monde ne réchauffait guère. Comment accepter l'étreinte et la chaleur d'un univers qui avait réduit ses rêves en cendres ? Sa peau d'opale milles fois brûlées, était désormais une carapace rugueuse et couvertes d'épines. La mondanité, les rires des gens, le sourire des pères et les jeux d'enfants s'y empalaient tous de manière irrémédiable.

La foule de sa ville natale n'avait pas d'emprise sur lui. Leurs regards, leurs chuchotements, l'attention perverse ressentie pour le fils prodige du seigneur enfin rentré au domaine, glissaient sur le métal sacré de sa cuirasse. Les bruits blessants des rumeurs serpentines glissaient comme des couleuvres le long de son armure sainte et même en y trouvant un interstice où le mordre, elle ne découvrait qu'une chair putride. Sous ses plaques en acier, Adriel traînait une âme pourrie par le monde.

Insensible aux échos de sa prétendue malédiction, il arriva d'un pas martial jusqu'aux portes du palais. Le temps n'avait pas d'emprise sur cette édifice d'une blancheur immaculée. Le souvenir était tel qu'il l'avait laissé, d'une élégance solenelle toute en sobriété. C'était un lieu d'une architecture digne et épurée ; la projection de ses seigneurs.

Sans mots, des serviteurs apparurent et l'escortèrent à travers des corridors familiers et il sut qu'on l'emmenait au petit salon privé, utilisé à l'heure du thé.
En poussant la porte il s'attendit à voir son père assis sur le fauteuil le plus gros, le plus confortable de couleur taupe.

Il n'y avait personne.

Il n'y avait qu'un énorme feu rougeoyant dans l'âtre qui crépitait d'un bruit familier. Il n'y avait que ce canapé de velours blancs aux parures d'or, ce lustre en cristal suspendu au plafond et la table basse en bois riche qui reposait sur un tapis beige qu'Adriel ne connaissait pas.

Cette pièce beige agencée par sa mère respirait une douceur perdue et oubliée. Il avait beau effleurer les murs il ne pouvait pas la palper. Entre ses gantelets il n'y avait que du vide.

Dégorgé du semblant de sourire qu'il se forçait à avoir, Adriel traîna ses yeux mélancoliques en s'avançant devant la cheminée. Un serviteur lui présenta un plateau de verre où dormait une coupe remplie. Il la prit par réflexe puis on le laissa seul.

Il ne goûta pas la boisson car Adriel n'aimait pas l'alcool. Il n'eut pas le loisir de songer d'avantage quelqu'un entrait à nouveau. Son père sûrement. Il se raidit d'un coup.

Que dirait-il en voyant son fils ? Son cher fils qui avait craché sur son héritage pour courir après des mythes et servir la religion. Que répondrait-t-il, lui qui avait touché ses rêves pour qu'ils s'effritent et que l'Eglise lui crache dessus.

En cache-misère, il se dressait pourtant avec une sainteté liturgique, avec sa sublime cape de neige aux brodures plus fortes que le soleil et sa crinière diaphane qui tombait sur l'ouvrage magnifique de son armure bénie. A sa hanche était-même ceinte, Blutgang, terrible Blutgang, l'arme de légende qui dormait comme apprivoisée par un jeune héros.

Dans cet apparat, Adriel ne s'était jamais senti autant parjure. Surtout devant un père pour qui la religion n'était qu'une fable. Paré de tous ses pires atouts, il se sentait ridicule. Déjà sa main tremblait. Il tourna un oeil de glace, déjà plein de répartie entre ses lèvres serrées.

Mais ce n'était pas son père. La surprise désarma complètement son regard. Ses yeux s'arrondirent.

Ils se perdaient dans une image semblable à la sienne. Etrangère et pourtant familière, elle résonnait avec toutes les fibres de son corps et les particules les plus élémentaires qui le composaient. Elles se liaient étroitement, par la puissance d'une force qui transcendait toute son expérience humaine.

Sa bouche murmura le seul nom qu'elle pouvait articuler avec affection.

- Valda.

Il ne souriait pas mais il était profondément soulagé. Quelque chose d'un ordre divin s'était remis en place. La terre s'était réaxée autour de la juste ligne, la figure idéale, svelte et élancée de sa soeur jumelle. Les morceaux éparses de son coeur revenaient un à un pour enfin former un organe fonctionnel, complet pour la première fois depuis des années.

Cependant le détail de sa tenue l'alarma.  Une urgence inconnue se découvrit et le mécanisme pervers de l'imagination, fit se recroqueviller le palpitant à peine reformé, qui à présent se ratatinait dans sa poitrine. Par lamelles, il semblait prêt à se décoller.

Pourtant lorsqu'il parla il riait à moitié.

- Cette tenue ? Ne me dis pas que tu as cédé à père et que l'on fête tes fiancailles.

La main serrée autour de sa coupe, menaçait d'en briser le pied. Nerveux pourtant impassible, lui qui ne buvait jamais prit une gorgée pour défaire les noeuds qu'il avait dans le ventre.

L'appréhension rendait presque tangible cette théorie.
Revenir en haut Aller en bas
https://fabulanocta.forumactif.com
Valda
Admin
Valda


Messages : 24
Date d'inscription : 12/06/2020

sacred union ((valadriel #1)) Empty
MessageSujet: Re: sacred union ((valadriel #1))   sacred union ((valadriel #1)) EmptyVen 12 Juin - 12:12


La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
La surface limpide du miroir esquissa son reflet, retraçant chaque courbe et chaque aspérité avec la minutie d’un artiste. Une pair de prunelles vermeilles la dardèrent avec une impétuosité et une fierté dont Valda avait fait sa signature, un élément immuable de sa personne qui imprégnait chaque geste et chaque sourire. Les arabesques drapées d’une étoffe ivoirine, Valda arborait une robe simple mais élégante ; le détail de sa broderie laissait deviner une somme conséquente, mais la sobriété de l’ensemble trahissait son envie de passer inaperçue. Elle était d’une nature discrète, effaçant soigneusement sa présence lorsqu’il fallait se mêler à la noblesse et leur oisiveté risible. Il ne s’agissait pas d’une tâche ardue dans un monde où les pierreries scintillantes et les parures fastueuses aimantaient un essaim de regards avides. Il lui suffisait de faire rosir les joues en distribuant quelques flatteries et personne ne l’importunerait une fois venu le moment de s’éclipser.  

Et pourtant Valda était de ces beautés naturelles et frappantes, que nuls joyaux et nulles robes ne pouvaient détrôner. Elle avait le port altier d’une reine et les traits éthérés d’une nymphe, et sur un champ de guerre Valda apportait une finesse à la brutalité du combat. Elle avait pleinement conscience de ce fait mais n’en cueillait aucune arrogance, insensible au désir des hommes. Lors d’une lutte décisive, un visage agréable ne lui permettrait pas de triompher et cette simple conclusion suffit à la désintéresser de son apparence. Valda jouait aux jeux de batailles et ceux de la séduction ne lui arrachaient qu’un soupir indifféré.

Mais ce soir, une agitation valsait sous son poitrail. Elle tremblait au creux de ses veines et avait prit d’assaut ses pensées, une défaite que Valda acceptait pleinement. À mesure de ses pas, cette agitation s’enfonça un peu plus profondément au creux des ses entrailles et infesta son encéphale de réflexions illogiques. Elle peina à quantifier ce sentiment étranger et terriblement troublant. Valda avait déjà fixé la mort de son regard pourpre et faucher une vie sans ciller, mais la simple venue de son frère bouleversa son esprit pragmatique.

La porte s’ouvrit lentement, dévoilant sa silhouette à mesure des instants. L’attente lui parut subitement interminable et Valda traversa la pièce, avalant l’espace logé entre eux d’une démarche aérienne et mesurée. Une force presque sacrée gomma son appréhension et instaura une sérénité que seul son jumeau pouvait engendrer. Une même âme morcelée à la naissance, une moitié de soi que l’on ne pouvait démembrer. Valda ne parvenait à se défaire de cet être miroir, et l’évidence la frappa d’autant plus après de si longues années. Il avait suffit de quelques secondes pour combler l’abîme creusée par son absence. Chaque chose était rentrée dans son ordre parfait maintenant qu’Adriel demeurait à ses côtés.

Elle entama une inspection profonde de sa silhouette, cédant aux caprices de son esprit. Les changements s’étaient amoncelés au fil des années et il lui semblait entrevoir une nouvelle personne. Le brasier rougeoyant traça des arabesques sur sa peau diaphane, une teinte semblable à la sienne. Elle longea la courbe de son visage masculin, ses traits affinés par l’âge et son regard perçant, océan givré dans lequel Valda se noya le temps d’un instant. Une lueur intelligente crépitait dans le céruléen de ses pupilles, seul vestige du garçon qu’elle connaissait. Ses prunelles tombèrent plus bas, s’échouant sur ses épaules imposantes et sa carrure que son armure peinait à contenir. Elle devinait sans mal les muscles ciselés par l’entrainement sous ses vêtements d’acier, et cela éveilla une curiosité déroutante. Adriel était devenu un homme.

Les réminiscences de son enfance furent muselées face à cet homme qui désormais l’observait de haut. Ils n’étaient plus les enfants terribles de ses souvenirs. Ils avaient grandis, loin de l’un et de l’autre. Quelque chose la troublait. Mais son faciès ne dévoilait rien, toujours olympien.

Ses palabres faussement facétieuses asséchèrent le fleuve de ses pensées. Elle devina sa nervosité, car Valda le connaissait par coeur. Un sourire taquin se fana à la pulpe de ses lèvres.

- C’est la première chose que tu trouves à me dire, après tant d’années ? Non Adriel, je n’ai pas cédé à ses caprices.
Elle prit place sur l’un des fauteuils au velours rouge que sa mère affectionnait tant.

- Tu as changé.

C’était un murmure soufflé, qui n’invitait à aucune réponse. Comme une pensée énoncée à haute voix.

Adriel aime ce message

Revenir en haut Aller en bas
Adriel
Admin
Adriel


Messages : 25
Date d'inscription : 12/06/2020

sacred union ((valadriel #1)) Empty
MessageSujet: Re: sacred union ((valadriel #1))   sacred union ((valadriel #1)) EmptyVen 12 Juin - 12:14


La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
On ne conçoit jamais de perdre ce qui nous est acquis.

Surtout pas cette part de son être, cette moitié de son âme qui formait par addition avec lui, un tout. Elle était la continuation de sa chair et son prolongement. Ils étaient un et indivisibles. Dès lors, la perspective d’un mariage se vivait de manière dérangeante, comme s’il devait céder à un étranger, un bien si précieux que même à l’échelle de sa vie il est sans valeur. On lui arracherait Valda, comme si on devait l’arracher à l’entièreté des molécules qui le composaient. Car ce ne serait pas céder ! Ils ne s’appartenaient pas et c’était pour cela que sa perte semblait inconcevable. Adriel et Valda se mélangeaient, se fusionnaient pour former un ensemble parfait.

En face d’un gouffre sans fond Adriel ne la fixait plus. Comme un enfant effrayé fuit ce qui lui fait peur, il regardait le feu et pas ses lèvres, pas la réponse mortelle qu’elles pourraient asséner. Mais même sans la voir, il était suspendu à l’ourlet de sa bouche et aux crochets de ses mots.

Lorsqu’elle lui répondit enfin, Adriel se rappela à quel point sa voix était faite pour se loger dans le creux de son oreille. Elle y tombait avec une justesse exquise. Elle résonnait avec ses atomes. Il entendit la pointe d’un sourire et toute la tension retomba quand elle déracina la crainte stupide et acéphale qui avait germé en lui.

Il sourit à son tour et pivota lentement pour lui faire face.

Cette fois il l’observa longuement, les traits tapissés d’une joie juvénile. Il la mirait avec son adoration de gamin et cet élan candide qui avait décrété un jour que le monde tournerait autour d’elle. Depuis le soleil et les étoiles accomplissaient leurs révolutions autour de Valda.

Le temps l’avait changé. Loin de l’adolescente qu’il avait quitté un jour à Garreg Mach, il retrouvait une personne différente. Ses yeux la trouvaient parfaites. Toutes les lignes qui traçaient son contour suivaient des courbes délicieuses. Son visage se dessinait au trait d’un crayon irréprochable. Il observa ses yeux rouges plus chaud que le sang de ses veines. Il darda sur eux la mer des siens en s’approchant du canapé.

- Préfères-tu que je m’attarde sur l’évident ? Tu m’as manqué. Comme à chaque fois.

Il aimait la regarder. Il aimait la nitescence de sa peau, l’ombre sévère de ses cils d’encres et sa bouche en coeur. Cette harmonie était hypnotisante. A présent qu’ils étaient enfin réunis, Adriel ne voulait plus qu’elle quitte le champ de ses yeux. Même pas une seconde. Armé de ce désir velléitaire, ses pupilles restaient braquées sur sa soeur. Comme affamé par ces années trop longues loin d’elle et ce temps interminable sans pouvoir la couvrir du regard.

Il dévorait déjà l’instant présent. Un feu irradiait en lui. De sa poitrine à son ventre et dans des endroits inconnus, il ronronnait d’une chaleur oubliée. Adriel se figura que c’était la joie de se retrouver enfin. Il se laissa tomber sur le canapé.

Dans le même murmure que celui de sa soeur, il répondit sans réfléchir.

- Toi aussi tu as changé. Tu es différente.

Valda avait toujours été belle. Ce soir elle était différente, drapée d’un air particulier et capiteux. Sans trop savoir pourquoi, il se sentait si léger à l’intérieur de lui, Adriel prit une nouvelle gorgée. En remarquant qu’il n’y avait pas de coupe pour Valda il lui offrit la sienne.

Je ne m’y connais pas mais je dirais que c’est un blanc du sud de l’Empire. Par contre. Ce dont je suis sûr c’est que je préfère affronter un dragon plutôt que de dîner avec les nobles de l'empire.

La raison pour laquelle il s’infligeait le supplice d’une réception mondaine était assise dans le fauteuil accôté au sien, vêtue d’une robe qu’elle sublimait. Il n’y avait pas le tissu qu’elle changeait. Toute la substance du moment, de la pièce, s’était inclinée face à sa grâce. Ce qu’elle touchait devenait beau.

- Je ne suis venu que pour toi.

Il énonça ce qui était évident pour elle et pour lui, par simple plaisir de donner forme à l’affection qu’il lui portait. Elle était l’une des deux seules choses qu’Adriel savait aimer d’un sentiment entier et véritable. Alors en sa compagnie, il faisait face à un plaisir trop unique pour qu’il le boude. Emietté par des récents événements cette retrouvaille était un salut qui revêtait un attrait particulier.

C’était un jour différents de tous les autres. Pour le nommer il aurait fallu le connaître. Mais il n’avait jamais rencontré cette lueur étrange qui dansait dans la profondeur de l’instant présent, comme un incendie prêt à rugir. Elle l’agitait tout en le rendant fébrile. C’était à la fois simple et sybillin.

Il ne la redécouvrait pourtant pas. Ou peut-être si.

- Sais-tu pourquoi notre père tient-il une réception ?

Il leva une coupe qui n’existait pas et porta un toast invisible.

- En tout cas que Seiros le garde puisqu’il me permet de te revoir !

Leur correspondance était si riche et si entretenue qu’ils n’ignoraient absolument rien de ce qu’ils avaient vécu, jusqu’aux événements remontant il y a deux jours. Leurs âmes étaient toujours en communion.

Cependant, la présence physique, charnelle et corporelle de Valda lui paraissait diaphane, presque étrangère et sortie d’un rêve. Il aurait voulu l’étreindre pour mieux la constater mais une certaine pudeur l’en empêchait. Les jumeaux n’avaient jamais été démonstratifs. A la place il continua de la détailler avec persistence et curiosité.

Il joignit ses mains de fer dans un cliquetis métallique. Puis gêné par tout ce dont il était bardé il posa son épée sur sa table basse et entreprit de défaire les broches en ivoire qui pinçaient sa cape. Gêné par l'épaisseur de ses gantelets ses doigts manquèrent deux fois le mécanisme.

- Peux-tu m’aider ? J’aimerais mieux toi qu’un écuyer.
Revenir en haut Aller en bas
https://fabulanocta.forumactif.com
Valda
Admin
Valda


Messages : 24
Date d'inscription : 12/06/2020

sacred union ((valadriel #1)) Empty
MessageSujet: Re: sacred union ((valadriel #1))   sacred union ((valadriel #1)) EmptyVen 12 Juin - 12:14


La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Valda se savait importante à ses yeux et chérissait cette notion. Le regard vissé sur sa personne et rien d’autre, Adriel ne voyait que sa soeur ; tel un papillon de nuit aimanté par une incandescence aveuglante, ses prunelles voletaient autour de sa silhouette pour ne jamais la quitter. Valda connaissait les regards trop inquisiteurs, ces pupilles lubriques longeant ses courbes et touchant sa chair du bout des cils ; elle les abhorrait et répondait d’une oeillade meurtrière. Et pourtant, le regard de son frère, bien que dénué de toute lasciveté, n’éveillait aucune colère et attisait une sensation sibylline au creux de ses artères. Une chaleur faisant crépiter son hémoglobine et s’engouffrant sous son épiderme, incendiant l’entièreté de son être. Elle aimait qu’il la détaille ainsi et ne voulait pas qu’il porte son attention sur une autre. Après tout, Valda n’offrait sa dévotion qu’à son jumeau et son épée. Dans une pièce remplie des plus beaux trésors du monde, seule une pair de saphirs impassibles accaparait ses pensées. Dans une salle foulée par une centaine de personne, l’existence d’Adriel prenait toute la place. Il s’agissait de vérités implacables et universelles. Comme ci l’affection et l’adulation qui les liait résultait d’un théorème absolu.

- Tu m’as manqué aussi.

Parfois, Valda aimerait l’enchainer à la demeure familiale pour qu’il ne reparte jamais. Être séparée de sa moitié laissait sur son palet un goût acre et rance, une sorte de pourriture qui dévalait le long de sa trachée pour venir germer au creux de ses côtes. Les ronces du désarroi parcouraient son être et entaillaient son palpitant une fois amputée de son jumeau. Était-ce le goût du regret ? Ou celui du manque et de l’impuissance ? Certainement les deux. Elle tenta de chasser ses pensées sinistres et s’ancrer dans l’instant présent. Mais le revoir signifiait toujours un départ imminent.

Elle attrapa la coupe tendue et fit onduler le liquide diaphane. Le plissement de ses vaguelettes lui évoqua un tissu satiné. Une gorgée fraiche humecta ses lippes rosées.

- Je fantasme de les rencontrer sur un champs de bataille. J’aimerais voir ce que valent leur babillages incessants face à la lame de mon épée.

Valda craqua un sourire amusée et porta son verre à ces paroles dissidentes.

Je ne suis venue que pour toi. C’était une évidence que Valda aimait entendre, litanie douce comme du velours. Elle n’aurait pas toléré qu’il en soit autrement. Si Adriel était un pieu, Valda voulait être sa sainte. Si Adriel se jetait corps et âme dans la religion, Valda voulait être sa prière. Elle en avait toujours voulu à sa mère d’avoir pousser son frère vers les eaux troubles de la piété, loin de leur demeure et surtout loin de sa personne. Il s’agissait d’une intrusion au creux de leur jardin secret, une tentative de les dissoudre que Valda lui reprochait même après le trépas. Elle n’éprouvait qu’un détachement glaçant envers sa génitrice, et le simple fait que Adriel lui portait un semblant d’affection suffisait à l’agacer. Si Valda devait la remercier, ce serait uniquement pour avoir mis au monde son jumeau.

- Il souhaite me faire rencontrer quelques personnes et consolider ses liens avec la noblesse avoisinante. Rien de très intéressant, comme à l’accoutumé.

Elle ne mentionna pas qu’il s’agissait d’hommes descendant de familles nobles et fortunées.

- Que Seiros le garde.

C’était concédé sur le ton de la plaisanterie. Valda ne croyait pas en Dieu et encore moins en la religion et ses promesses utopiques. Elle croyait simplement en son épée et ses propres capacités, débordant d’une confiance presque arrogante.

Ses prunelles l’observèrent se mouvoir avec difficulté dans son carcan de fer. Une clarté espiègle anima l’écarlate de son regard. Elle s’approcha pour défaire les broches, en profitant pour admirer son visage de plus près. Adriel lui évoquait une statut de marbre, avec sa chair opalescente et ses traits savamment ciselés, dénué de toute imperfection. Il était d’une beauté que rares possédaient, un faciès finement construit évoquant les portraits de l’ère des dieux. Valda ne lui trouvait aucun défaut. Son souffle s’écrasa au creux de sa nuque alors qu’elle s’affairait sur sa cape, enclenchant le mécanisme avec minutie. Un frisson longea sa colonne vertébrale alors que sa cape tomba dans un glissement muet. Ses doigts se posèrent délicatement sur ses épaules après les avoir épousseter. Elle ne s’éloigna pas.

- Monseigneur requiert t-il encore de mon aide ?
Revenir en haut Aller en bas
Adriel
Admin
Adriel


Messages : 25
Date d'inscription : 12/06/2020

sacred union ((valadriel #1)) Empty
MessageSujet: Re: sacred union ((valadriel #1))   sacred union ((valadriel #1)) EmptyVen 12 Juin - 12:15


La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Valda l’éveillait comme s’il sortait d’un sommeil de mille ans. C’est ainsi que le temps se percevait loin d’elle, dans la douleur de ses désillusions et l’absence de son seul confort. Presque achevé par son amertume, il revivait à présent qu’elle lui revenait enfin et que la distance entre eux s'écrasent encore plus tandis qu’elle s’approchait et glissait derrière lui. Elle posa ses mains sur le métal glacé et des centimètres de métal la séparait de sa peau mais il pouvait ressentir la complicité de son toucher. Assailli de douceur, Adriel ferma les yeux, enfin soulagé pour la première fois depuis longtemps.

-Ah ! Comme j’aimerais aussi les ouvrir de la tête aux pieds, plutôt que de servir la justice de la divine à des innocents qui ont le malheur de ne pas plaire au clergé.

Il fixait le feu mais il la sentait s’affairer pour l’aider. Cette générosité, cette dévotion mutuelle qu’ils échangeaient sans hésiter et qu’elle lui portait était douce et agréable comme du satin. Elle le berçait et pour s’attarder à cette caresse, il attrapa le poignet de la main qui reposait sur son épaule.

-Monseigneur aimerait qu’on le libère de ses voeux. Hélas ils sont sacrés ! Comme j’aimerais m’en débarrasser pour ne plus jamais te quitter.

Béni par cette plénitude il pouvait sentir son coeur se rouvrir. On ne le connaissait tendre et gentil qu’avec sa soeur. Il se laissa un peu tomber en arrière et laissa sa tête se lover dans le creux du cou de Valda. Aucun oreiller du monde ne valait cet espace entre la nuque et la clavicule, où la chaleur qui naissait ravivait en lui l’amour pour la vie. Ses longs cils oscillèrent puis il se redressa mécaniquement. Il attrapa la coupe laissée par Valda et la porta à ses lèvres.

C’est à ce moment qu’une servante apparue pour leur annoncer que la fête était imminente. Elle fit irruption dans la bulle particulière et l’intimité unique. Son arrivée était une intrusion. Elle avait dû le sentir car elle était penaude lorsqu’elle invita Adriel à changer et Valda à se rendre à la cour.


****************************

La réception fut mortellement ennuyante. Entre les nobles assommants de superficialités, les prétendants qui s’amoncelèrent aux pieds de Valda et la désapprobation de son père, il n’eut pour salvation, que sa soeur.

On avait beau les avoir assis à un bout et l’autre du repas pour les forcer à s’ouvrir à la fête, ils ne communiquèrent vraiment qu’entre eux. Par petits gestes et regards évidents. Rien ne pouvait étouffer des mots qui n’existent pas. A l’heure du bal Adriel se pressa à elle pour qu’elle danse avec lui plutôt qu’un pauvre prétendant. Puis avare de ce genre de divertissement, ils s’éclipsèrent juste après..

Ils trouvèrent refuge à l’armurerie où ils firent des passes d’armes amicales jusqu’à une heure perdue. En rentrant au château il faisait nuit noire et la fête était finie.

Adriel n’avait pas bu une seule goutte mais le plaisir d’être avec Valda le rendait ivre. Il ne voulait pas dormir mais il se faisait tard et naturellement il avait pris le chemin de sa chambre. Il ouvrit la porte et constata que rien n’avait changé. Il s’assit sur le lit et regarda Valda.

L’espace se tordait autour d’elle à cause d’une différence qu’il était difficile de nommer. Il songea à la foule de prétendants qui s’étaient écrasés devant elle ce soir et il bouillonna de leur arrogance. A la lueur des chandelles, ses phalanges se crispèrent visiblement et sous sa tunique on pouvait voir ses omoplates saillirent comme deux protubérances inquiétantes. Il maugréa :

-Qu’il est épuisant de voir tous ses hommes te désirer.

Il était toujours aussi mortifié d’imaginer un jour la perdre à quelqu’un ; toutes ses cellules lui hurlaient qu’à deux, il formait une entité immortelle. Avec la même certitude qui énonce que la somme des choses font la terre, il savait que Valda le faisait lui.

En songeant que demain arriverait et qu’il faudrait reprendre la route ce qui restait de joie se transforma en un désespoir immense et la seule chose qui l’empêcha d’y sombrer était les yeux de Valda. Il en observa la rougeur intense, l’écarlate qui en lui déchaînait une douce passion à la hauteur de l’affection incalculable qu’il lui portait. Il ne voulait pas qu’elle disparaisse ; Il voulait la saisir, l’étreindre encore un peu avant que le soleil ne se lève.  Incapable de formuler ce désir profond il resta muet quelques secondes, toujours à l’observer. Il ne voulait pas lui dire bonne nuit.

Il parla alors :

-Dors avec moi ce soir.

Comme pendant toute notre enfance. Comme pendant cette nuit à Mach, où ils s’étaient vus pour la dernière fois et où il avait veillé à son chevet avant de partir à l’aube au nom de Seiros.

Dans l’obscurité on ne pouvait pas voir son regard suppliant. Ce sentiment qui exprimait ce besoin féroce qu’ils restent ensemble, de demeurer entier et celui plus obscur, plus impardonnable qui avait grandi toute la soirée et qui grondait entre ses côtes.
Revenir en haut Aller en bas
https://fabulanocta.forumactif.com
Valda
Admin
Valda


Messages : 24
Date d'inscription : 12/06/2020

sacred union ((valadriel #1)) Empty
MessageSujet: Re: sacred union ((valadriel #1))   sacred union ((valadriel #1)) EmptyVen 12 Juin - 12:16


La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Il nicha son faciès au creux de sa nuque et une douce chaleur se propagea sous sa chair lactescente, serpentant à travers les veines pour remonter jusqu’au coeur. Elle aurait voulu demeurer dans cette position éternellement, écoutant la respiration sereine et régulière de son jumeau. Elle sentait ses soupirs chauds s’évanouir contre son épiderme, une sensation aérienne et grisante. Dans cet instant d’accalmie absolue, Valda émit une prière mesquine. Elle souhaita putréfier ces voeux sacrées pour l’ancrer fermement à ses côtés. Elle entrevit déjà son départ, images se succédant au creux de sa cervelle tel un film tragique. L’effacement de sa silhouette lointaine, l’émotion voilant ses prunelles céruléennes, le cliquetis de son armure à mesure des pas, ces instants alourdissant son coeur lorsqu’il la quittait au nom de sa piété. Valda détestait cette religion qui lui arrachait si souvent sa moitié et enfantait ce manque incurable. Elle aurait voulu pulvériser le clergé et assassiner ses dirigeants à coups de lame mortelle. Elle aurait voulu reprendre ce qui lui était du et laisser un massacre à ses pieds. La vie d’une centaine de personnes ne valait pas l’existence d’Adriel.

- Ah, si tu savais ce que j’aurais fait de tes voeux…

Elle laissa délibérément sa phrase en suspens. Une rancoeur tenace germait sous son poitrail, mauvaise herbe dont Valda avait du mal à se défaire. Trois coups sur la porte boisée fissura leur bulle de verre. Un regard orageux darda la servante lorsque son frère se démêla lentement.

•••

Ses prédictions visèrent le futur avec justesse. La réception lui parut terriblement longue, et les introductions aux potentiels fiancés lui arrachèrent des soupirs furibonds. Valda ne les considéra même pas. Ils n’étaient qu’un pâle amas de chair et d’os à côté de son jumeau. Les syllabes enjôleuses s’échouèrent à des oreilles sourdes, et ses lèvres semblaient pétrifiées par un sort de mutisme. Elle n’échangea que furtivement avec Adriel, méthodiquement placé à l’autre bout de la table en noyer. Son père les connaissait bien, finalement. Valda ne manqua pas de lui faire savoir son mécontentement, soufflant des piques moulées en compliments. Nul invité ne décela l’ire suintant de ses palabres, mais son géniteur lui accorda une poignée de regards agacés. Ils agissait semblablement et Valda maudissait cette symétrie.

Elle valsa quelques instants avec Adriel avant de s’éclipser à ses côtés. Une fois dans l’armurerie, Valda se sentit finalement au coeur de son élément. Lorsque son épée claquait contre la lame experte de son jumeau, Valda vibrait d’une jouissance incomparable. Elle vivait pour son épée et vivait pour Adriel, et cet amalgame de plaisir engendra une frénésie ardente au creux de son poitrail. Elle préférait valser au tempo de leur lame que sur une piste de danse. Le génie et le talent de son frère suscita quelque chose de terriblement fort au creux de ses reins. Une passion rouge-carmin que Valda n’osa s’avouer. Elle le trouvait magnifique lorsqu’il brandissait son épée de la sorte.

Lorsqu’ils dévalèrent les corridors luxueux de leur demeure, un sentiment d’impuissance commença à lui peser. Elle ne voulait pas que la nuit se termine. Elle ne voulait pas songer au lendemain matin, lorsque son frère l’abandonnerait à nouveau. Valda ne s’était jamais sentie aussi misérable. Dans les ténèbres de la chambre d’Adriel, ses paroles la ranimèrent.

- Je ne souhaite pas être désirée par d’autres hommes.

Il y avait dans ses palabres un aveux timide. Sa voix se fit plus basse et plus rauque.

Dors avec moi ce soir. Valda le fixa longuement. Ce fut avec une lenteur mesurée qu’elle se logea sur ses genoux. Ses doigts se posèrent sur ses bras pour remonter jusqu’à sa nuque. Elle titilla une mèche diaphane. Pour toute réponse, Valda se pressa contre lui et l’étreignit avec une adoration dévorante. Elle sentit leur palpitant battre à l’unisson et cela la galvanisa d’avantage. Un besoin qu’elle n’avait jamais ressentie auparavant se nicha entre ses côtes.

- Adriel.

Sa voix tinta du même supplice.
Revenir en haut Aller en bas
Adriel
Admin
Adriel


Messages : 25
Date d'inscription : 12/06/2020

sacred union ((valadriel #1)) Empty
MessageSujet: Re: sacred union ((valadriel #1))   sacred union ((valadriel #1)) EmptyVen 12 Juin - 12:17


La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Ils s’aimaient d’un amour si évident qu’il ne s’exprimait pas. Il se passait de mots et de gestes.Mais ce soir là, enflé violemment par leurs retrouvailles et à présent pressé par le tourment de la séparation à venir, il prenait tant de place qu’Adriel peinait à le contenir. Il débordait de partout, dans les éclairs spasmodiques le long de son échine et des vagues de chaleurs qui le faisait fondre de l’intérieur. Il était moite et fébrile, tremblant d’une horrible fièvre qui le rendait d’une faiblesse désespérante.

Les jumeaux étaient pudiques. Ils n’avaient pas besoin de matérialiser leurs affections pour la connaître mais ce soir, elle faisait naître un besoin si grand qu’il voulait lui donner forme. Il fallait tout prendre ce soir car demain il n’y aurait plus rien ! Cette mort imminente le terrifiait et faisait fondre les frontières physiques entre eux.

Valda s’approcha enfin, jamais assez, il la souffrait de la voir si loin ! Et lorsqu’enfin il put sentir sa peau contre la sienne, il put sentir un soleil naître dans sa poitrine. L’été lui ouvrait les veines, un bien-être moucheté s’éparpillait sur sa peau en même temps qu’un poison violent s'inoculait en lui. Il avait cru que l’avoir toute proche suffirait mais alors même qu’il avait sa soeur sur lui, ce n’était pas assez. Il avait l’envie terrible de transcender cette enveloppe de chair pour se fondre en son âme et que leurs êtres ne fassent plus qu’un, comme un retour à l’état originel. Comme quand à la conception, il devait l’étreindre dans le ventre de sa mère. Il n’y avait rien de plus juste sur terre que sa soeur et lui, unis.

Il était tétanisé par le désir. Immobile il ne l’étreignait pas. C’était elle sur lui qui l’enlaçait.

- Valda.

Son désir n’avait pas de nom. C’est parce qu’il ne le connaissait pas qu’Adriel n’en faisait rien. Il le laissait grandir et palpiter comme un été caniculaire. L’été s’infusait sous sa peau, écumait sa vapeur dans ses poumons et il se laissait rôtir de tous ses délices, immobile et sans doute interdit.

Sa respiration hâlé de passion devint un soupire rougi de timidité.

- Valda.

L’été grondait en lui. Il grondait dans leur coeurs qui battaient au même rythme une mélodie entêtante. En lui se diffusait des bouffées blanches. Il n’y avait pas d’air dans celles-ci mais autre chose. Il ne se calmait pas. Ses muscles au lieu d’aller à la mollesse devenaient électriques, comme si cette étreinte était trop peu. Il se sentait vide et vigoureux à la fois. Les flammes en lui étaient devenues un incendie et peu à peu la fournaise prit forme.

Lentement, elle s’embrasait au sommet de ses cuisses, à l’endroit où sa soeur reposait sur lui. Sous Valda, le sang affluait en torrent avec une passion violente. L’été était à son paroxysme. Il débordait entre ses jambes.

Il donna vie à une entité nouvelle qui peinait à être contenue. Adriel sortit péniblement de sa transe. L’envergure du tabou le frappait légèrement mais quand il éloigna Valda de son corps, il sentit tout son être la rappeler vers elle. Il ne savait pas s’il faisait face au ciel ou à un abysse.

Sa soeur l’avait éveillé à une faim nouvelle et terrible. L’appétit, l’avidité de ses sens lui donnaient le tournis. Il avait chaud. Désespéré d'avoir un peu de fraîcheur il retira sa tunique. A bout de souffle il murmura son nom à nouveau.

- Valda.

Il était d’une soif mortifère pour sa soeur. Il avait soif de sa peau, des lignes de sa nuque, des courbes de son corps. Il ne devait pas.

Il la regardait brûlant, en appelant à l’aide.

Sur son bas-ventre s'étendait une plaie persistante qui saignait pour Valda. Quand son regard tombait sur le rouge de ses yeux puis ses lèvres, elle se faisait douloureuse et insistante.
Revenir en haut Aller en bas
https://fabulanocta.forumactif.com
Valda
Admin
Valda


Messages : 24
Date d'inscription : 12/06/2020

sacred union ((valadriel #1)) Empty
MessageSujet: Re: sacred union ((valadriel #1))   sacred union ((valadriel #1)) EmptyVen 12 Juin - 22:39


La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Il y avait une ardeur exquise qui rougeoyait au creux de ses reins tel un brasier inextinguible. Elle sentit les flammes de sa passion carboniser toute logique et de ses cendres naitre un désir d’une virulence insoupçonnable. Valda ne se reconnaissait pas. Son masque de givre s’était écoulé, laissant entrevoir un visage frappé par l’envie. Au creux de son regard écarlate tournoyait une avidité incendiaire, et sur sa chair diaphane fleurissaient des rougeurs épars. Elle n’était que l’allégorie du désir, les lippes légèrement entrouvertes et la crinière opalescente cascadant le long de ses épaules. Son souffle se fit erratique, douloureusement expulsé d’entre ses lèvres purpurines. Valda n’était plus chevalière mais nymphe ensorcelée par l’ivresse de son amant. Elle voulait se faire dévorée par cette fournaise de délice, aux côtés de son frère. Tout n’était que souffrance loin de lui.

L’idée de ne faire qu’un avec son jumeau lui parut terriblement naturelle. Après tout, ils n’avaient toujours été que morcellement d’une même âme et d’une même chair. Se joindre à nouveau, de la façon la plus intime qu’il soit, relevait d’un ordre divin. Valda ne le concevait avec aucun autre homme, aucune autre personne. Se montrer vulnérable et désirable à ses yeux seulement. Elle lui avait dédié toute son âme, et lui offrirait maintenant tout son corps. Sa fièvre ne brûlait que pour son frère. C’était un amour à la fois grandiose et maudit. Valda savait qu’elle se soumettrait au moindre de ses caprices, et se déchirerait si il en émettait le besoin. Elle ne vivait plus seulement pour son jumeau, elle vivait à travers lui.

- Adriel.

Sa frénésie fit écho à la sienne. Au creux de sa bouche, son prénom était une prière chantante. Elle lui était dévouée comme un fanatique irréfléchi.

Elle sentit son désir presser au creux de ses cuisses. Il lui semblait que toute sa passion convergeait en ce point brûlant d’être touché, une sensation sibylline et interdite. Valda ne l’avait jamais éprouvé. Un besoin si féroce qu’il corrodait chaque pensée. Elle avait besoin de son jumeau, de le sentir en son être et en souffrait terriblement. Les poésies sur la luxure se glissèrent au creux de son esprit tel un murmure incessant. Valda les avait toujours dédaigné, mais en buvait à présent chaque mot. Elle comprenait finalement cette soif vorace, immergeant son être dans un océan de plaisir. Ses pommettes se rosirent d’une timidité étrangère.

Il retira sa tunique et Valda retraça les arabesques de ses muscles, les prunelles enflées d’avidité. Adriel était bâti avec le savoir faire des dieux. Sa virilité était la seule chose qui le différenciait de sa jumelle. La où Valda arborait une taille menue et une silhouette aux courbes voluptueuses, Adriel était imposant et possédait un buste ciselé avec l’éminence de la masculinité. Ses mains vinrent délicatement se poser sur son torse. Un frisson parcourut son échine. À la vue de son corps et au toucher de son épiderme, Valda se fit plus audacieuse.

- Adriel.

Il y avait plus de conviction lorsqu’elle prononça son prénom pour la deuxième fois.

Elle sentit son frère se durcir d’avantage. Valda appuya son intimité contre la sienne dans une pression exquise. Une lamentation délicate s’échappa de ses lèvres, étouffée au creux de sa nuque. Elle n’avait jamais produit tel son. Elle le voulait si fort, Valda en perdait ses moyens. Adriel. Adriel. Adriel. Il n’y avait que son jumeau pour faire de la perdition un voyage agréable.

Doucement, Valda releva la tête et le fixa intensément. Rubis contre saphirs, ils existaient dans un univers construits pour eux. Personne ne pouvait le pénétrer, personne ne pouvait le comprendre. Il n’y avait plus de lendemain, seulement l’instant présent.

Dans un geste volontairement lent, Valda posa ses lèvres sur celles de son frère. Il avait un goût de paradis et d’interdit.
Revenir en haut Aller en bas
Adriel
Admin
Adriel


Messages : 25
Date d'inscription : 12/06/2020

sacred union ((valadriel #1)) Empty
MessageSujet: Re: sacred union ((valadriel #1))   sacred union ((valadriel #1)) EmptySam 13 Juin - 0:01


La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Les frontières se mirent à fondre. Valda les supprima en s’approchant. Elle fit s’écrouler les forteresses et les frontières de pudeur qu’ils existent entre frères et soeurs. Un mouvement d’elle, un déplacement de son bras comme la caresse d’un ange sur son torse meurtri par la guerre. La soie de sa paume sur ses muscles vibrants. L’interdit s’effritait le long de sa figure d’ivoire et le chef d’oeuvre de ses courbes. La finesse impossible de ses hanches et son buste plein coulissait avec la grâce des oiseaux du paradis. Valda s’assit à nouveau sur lui, sur son membre qu’Adriel sentit durcir, gonflé par un désir insoutenable.

- Valda.

Il faisait de sa soeur une incantation, un plaidoyer. Il suppliait le remède au venin violent qu’elle avait introduit en lui. Elle approchait son visage du sien avec une lenteur pénible ; Elle n’était jamais assez proche. Le rubis de ses yeux grandissaient. Ils engloutissaient le saphir des siens et lui donnèrent soif. A l’intérieur de lui il se sentait empli d’une certitude primale.

Enfin elle posa sa bouche contre sa bouche en lui offrant l’eau de ses lèvres. Adriel ouvrit les siennes pour boire enfin. Elle était le nectar de sa vie, le nectar de ses rêves aussi. Leurs lippes se rencontraient comme convergent les fleuves avec douceur. Ils ruisselaient avec timidité en tombant avec délice dans sa gorge mais la soif ne partait pas. Assoiffé  il chercha l’eau à sa source, en glissant à l’intérieur de son palais puis dans tous les recoins de ce château.

Il ne pensait plus. La connexion fusionnelle entre leurs âmes, l’amour inquantifiable qui unissait deux âmes soeurs jusqu’à l’étymologie même était désormais sa loi.

Il eut l’assurance qu’un tel amour ne pouvait pas être proscrit,. La certitude avait balayé ses doutes. Guidé par l’envie la plus suprême qui n’ait jamais été, il fit glisser sa robe de ses épaules.

- Je t’aime.

La soif ne partait toujours pas.

Pour tarir cette envie terrible, il la serrait inconsciemment plus fort contre lui. Toujours plus fort et plus insistant pour se mêler à elle. Mais le besoin ne partait pas. Il se décuplait dans la friction de leurs corps en fusion, au point précis où il la baissait sur lui pour mieux s’agiter. Un autre genre de feu crépitait. Tout d’étincelles et de langues voraces. Toujours plus grandissant et qui dévorait le temps. Il embrassait sa jumelle en redoublant d’ardeur, en s’essouflant dans sa bouche, en pressant ses mains dans l’arc de ses reins pour la maintenir contre son sexe.

Il n’avait pas de mots pour cette sensation infernale qui ne le remplissait qu’à moitié. L’élongation vivante de son désir, gonflé par les pulsions charnelles ne se contenait plus. Déployée de toute sa taille, dans une envie pourpre, elle le heurtait presque. Avec douleur il se détacha de Valda et l’observa hagard.

Adriel tremblait infiniment, frémissant, dans un louvoiement perdu. Un désir trop immense l’aplanissait et l’égarait. Il perdit un oeil sur les lignes tendues de son pantalon qui peinait à le contenir. Il perdit un oeil sur sa jumelle, ses épaules, ses seins, ses mains délicates. Et la vie trop pressante qui affluait sous le tissu de son bas vibra. Il grimaça.


Revenir en haut Aller en bas
https://fabulanocta.forumactif.com
Valda
Admin
Valda


Messages : 24
Date d'inscription : 12/06/2020

sacred union ((valadriel #1)) Empty
MessageSujet: Re: sacred union ((valadriel #1))   sacred union ((valadriel #1)) EmptySam 13 Juin - 9:17


La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Leurs lèvres valsèrent dans un ballet lascif, s’entrechoquant avec une ferveur que Valda ressentait jusqu’aux tréfonds de son âme. Adriel assiégeait ses lippes avec la fièvre des siennes, fière souverain d’un empire que sa jumelle lui offrait sans concessions. Elle avait déclaré défaite avant même de combattre, le laissant piller chaque trésor et faire de ces terres les siennes. Son âme lui appartenait autant que la pulpe de ses lèvres, maintenant gonflées par le désir. Il y avait pourtant une douceur indéniable à cet assaut. Adriel lui infligeait une pluie de coups plus savoureuse qu’une gourmandise. Il avait le bonheur logé au creux des lippes, parfumé aux saveurs les plus enchanteresses. Valda le désirait un peu plus à chaque instant. Elle voulait qu’il conquiert chaque parcelle de sa chair et chaque parcelle de son être. Elle voulait tout lui donner. Se faire dévorer entièrement. S’offrir complètement au bourreau ayant emprisonné son corps et son coeur. Ce frère qui était son âme soeur.

Le tissu satiné glissa le long de sa peau, une caresse subtile qui engendra un frisson. Libérée de tout vêtement, Valda se soumit au jugement de son regard céruléen. Elle espérait que ses pupilles apprécient le galbe de sa poitrine, courbes aux aspérités durcies par le plaisir. Elle espérait que ses mains trouvent le chemin de ses reins, longeant les lignes de son torse tonifié par l’entrainement et les combats. Elle espérait que son corps attise le brasier niché entre ses côtes et entre ses cuisses. Valda voulait qu’il la désire de tout son être, avec autant de passion que celle enflammant son esprit. Pour la première fois de sa vie, Valda songea à plaire. L’idée qu’il puisse lui trouver une imperfection entailla douloureusement son palpitant.

Et pourtant quelques syllabes de sa part suffirent à corroder tous soupçons. L’amour suintant de ses paroles s’infiltra en elle. Il parasita sa cervelle et pulsa à travers ses artères. En quelques instants, une addiction profonde s’opéra au creux de son organisme. Son frère dictait chaque pulsion et se trouvait au détour de chaque pensée. Un semblant d’égoïsme gronda au creux de ses entrailles. Elle ne voulait partager cet amour à personne.

- Je t’aime.

Sa voix se fit plus suppliante.

- Et je te veux si fort, Adriel.

Il redoubla d’ardeur et Valda se confondit en gémissements essoufflés, une mélodie sensuelle qu’elle chanta au creux de son oreille. Son désir ruisselait au creux de ses jambes, une souffrance que seul Adriel pouvait effacer. Elle voulait être remplie de son amour et le sentir profondément au creux de ses reins.

Ses prunelles, voilées par un besoin charnel, s’échouèrent sur la source de son plaisir et de son tourment. Timidement, ses doigts vinrent tracer le contour de son membre, déboutonnant son pantalon avec une lenteur mesurée. Ses pommettes rougirent à la vue de son sexe fièrement dressé, maintenant libéré de sa prison en tissu. Avec une délicatesse insoupçonnée, elle empoigna son membre frémissant de plaisir et entreprit un mouvement de vas et vient, curieuse de connaitre sa réaction. Ses rubis luisants d’avidité ne le quittèrent pas une seule seconde. Elle aurait voulu graver ces instants de pur allégresse au fer chaud dans sa mémoire.  

- Mon amour.

C’était ronronné entre deux baisers, inconsciemment. Valda savait qu’une fois le soleil levé et en dehors de ces murs, ces syllabes seraient condamnées. Il y avait dans son plaisir une pincée de désespoir.
Revenir en haut Aller en bas
Adriel
Admin
Adriel


Messages : 25
Date d'inscription : 12/06/2020

sacred union ((valadriel #1)) Empty
MessageSujet: Re: sacred union ((valadriel #1))   sacred union ((valadriel #1)) EmptySam 13 Juin - 18:14


La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Enfin le délice, le plaisir interdit et se sentir mourir puis naître comme un homme sous le toucher délicat de sa soeur. Elle le parcourait dans son entièreté, le long de sa chair qui continuait de s’étendre trop grande pour sa main. Elle ondulait le long de sa verge en le plongeant dans une transe intense, zébrée de foudre sensuelle et d’un régal violent. Un orage tomba dans sa gorge. Il ne respira plus qu’avec une brutalité entrecoupée de respirations haletantes et de baisers voraces où il cherchait son air dans la bouche de sa jumelle.

Mon amour.

Il répétait bêtement, incapable de penser à autre chose que cette renaissance caniculaire où la voûte des cieux semblait s’êtres ouverte pour eux. Ils se dirigeaient ensemble vers cette brèche où enfin leur union serait complète. Tout cela découlait d’une logique implacables. Il fallait ce soir être comme au commencement. Pour cela, il fallait confondre les lignes spirituelles puis physiques, abattre le chemin des os, les sentiers de peau pour s’ouvrir complètement. Pour s’unir enfin. C’était cette fusion de l’esprit qui donnait la fusion des sens.

C’était ce délice qui enflait son sexe dans les doigts satinés de sa soeur. Il s’agitait par spasmes et pulsations magmatiques sur cette douceur d’un autre monde. Des vagues de désirs soulevaient parfois tout son corps et incapable de retenir sa voix, il gémissait dans l’oreille de sa soeur. Puis comme pour mieux résister aux assauts cinglants de ses délices, il s’agrippa à ses hanches. Il chercha des aspérités à attraper, des endroits où poser des bouts de lui pour ne pas se noyer complètement. Perdues, ses lèvres prirent celles de Valda, puis sa nuque et le commencement de sa clavicule. Ils tombèrent plus bas sur la soie de sa poitrine.

Tu es si parfaite.

Un instinct puissant lui intima d’y fondre immédiatement et Adriel y céda avec adoration. Il voulait tout apprendre d’elle. Ses lignes, ses reliefs, pour un jour les vénérer comme des merveilles sacrés et les prier comme des oeuvres divines mais déjà il les voyait en miracle.

Et puis elles en avaient le goût aussi. Il ferma ses lippes sur ses seins pour en goûter le nectar. Dans sa bouche elles prirent le goût de fruits, et avide, sa langue en voulut tous les délices. En quête d’elixir, elle tapissa sa peau d’une eau bouillante d’avidité.

Une possessivité brûlante s'empara soudainement de lui. A chaque centimètre, il voulait se marquer sur sa peau pour en trouver l'origine. Le début ou issu du même noyau il était inscrit en elle comme elle en lui.

- Tu es si belle.

Ivre de plaisir il souriait car demain ne se lèverait pas. Il comptait mourir ce soir dans ses draps à l'intérieur de ses bras et à l'intérieur d'elle. Le moment présent et son envie surpassait de loin toutes les choses sur terre. Il n'avait jamais rien connu de plus supérieur que ce bien-être ultime.

Il recula son visage pour mieux l’adorer et se perdre dans l’écarlat de ses yeux. Frémissant de plaisir, son regard tomba et il grogna devant la poigne de sa soeur sur son large membre. Timidement, il remonta un oeil sur elle et s’arrêta sur ses lèvres si rouges et si pleines, encore humectées par leurs baisers langoureux.

- Tu me rends fou.

Revenir en haut Aller en bas
https://fabulanocta.forumactif.com
Valda
Admin
Valda


Messages : 24
Date d'inscription : 12/06/2020

sacred union ((valadriel #1)) Empty
MessageSujet: Re: sacred union ((valadriel #1))   sacred union ((valadriel #1)) EmptyDim 14 Juin - 8:01


La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Un choeur de souffles erratiques ricocha entre les parois de la chambre. Il y avait aussi le bruissement de leurs peaux, les échos de leurs lamentations et le frémissement de leurs lèvres, un amalgame de sons qui s’écoula au creux de son oreille avec une douceur infinie. Valda se demanda si il s’agissait de la symphonie du plaisir. Elle aurait voulu l’écouter toute sa vie.

Si seulement le temps pouvait se fossiliser en cet instant précis, et ne plus reprendre son cours. Tel un ruisseau gelé par la fraicheur de l’hiver, la beauté du moment demeurerait intact. Même endormi, le ruisseau conservait sa fluidité et son aspect cristallin. Chaque mouvement et chaque oscillation étaient capturés dans la glace, telle une sculpture sempiternelle. Valda aurait voulu immobiliser les secondes et empêcher l’écoulement du temps, immortalisant cette union et chaque sensation fleurissant sous son poitrail. Valda aurait voulu repeindre les premières lueurs d’une obscurité indélébile, pour que jamais le jour ne se lève. Valda aurait voulu faire de son frère une statut de marbre, pour que jamais il ne la quitte.

Son expression suintant de désir était à elle seule un tableau de sensualité. Torturé par le supplice que ses doigts lui infligeaient délicatement, Adriel soufflait son plaisir à ses tympans attentifs. Cette mélodie la galvanisa d’avantage, et Valda entreprit d’accentuer la cadence. Elle effectua sa tache avec minutie, amplifiant l’intensité graduellement. Au creux de sa main, chaque palpitation résonnait avec la force d’une bombe. Il se durcissait à mesure des instants, s’érigeant toujours plus haut. Le désir s'imprima avec évidence sur l'océan de son regard, centuplant sa propre frénésie. Valda sentit une fournaise croitre au creux de son bas ventre, engloutissant ses entrailles. Seul Adriel pouvait tarir les flammes dévorant son être. Elle lui glissa un regard suppliant.

Sa bouche sillonna une route humide le long de sa poitrine. L’attention de sa langue lui arracha des gémissements larmoyants. Elle voulait le sentir sur l’entièreté de son corps. Adriel bénissait sa chair de ses lèvres divines. Valda était devenue sa croyante la plus dévouée. Elle aurait récité toutes les prières du monde pour que son jumeau récompense sa piété chaque nuit. Sa crinière argentée titilla sa peau et l’azur de son regard la submergea. Il était si beau, si éthéré et si désirable que Valda crut en perdre la raison. Mais si Adriel était synonyme de folie, alors Valda se perdrait volontairement dans les dédales d’une démence exquise.

- Adriel.

Sa poigne se fit plus forte.

- Adriel.

Elle se noyait sous un déluge de délices. Il avait pénétré ses barrières avec une aisance affligeante, pour faire de sa jumelle une amante transie de bonheur. Son amour imprégnait chaque baiser, chaque oeillade et chaque mouvement. Il enfantait une extase infinie et additive. Était-ce la réjouissance de retrouver ce qu’on lui avait arracher à la naissance ? Les mots lui manquaient pour décrire son allégresse. Elle s’intensifiait au creux de ses cuisses, imbibant le seul tissu qui la séparait de son frère.  

Un liquide limpide humecta sa verge, et Valda mit fin à cette torture délectable. Elle observa ses doigts légèrement humides, et les porta à ses lèvres dans un geste presque inconscient. Sans jamais le quitter du regard, Valda goûta ce nectar sibyllin. Il y avait dans cet acte quelque chose de terriblement indécent, qui la rendit d’autant plus fébrile et effervescente.

- Je suis à toi.
Revenir en haut Aller en bas
Adriel
Admin
Adriel


Messages : 25
Date d'inscription : 12/06/2020

sacred union ((valadriel #1)) Empty
MessageSujet: Re: sacred union ((valadriel #1))   sacred union ((valadriel #1)) EmptyDim 14 Juin - 22:47


La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
La lente somme des plaisirs physiques, de la béatitude spirituelle et de ce bonheur en érosion, partagé par leurs peaux amoureuses détonna lorsque dans un geste lascif, elle savoura les arômes qui avaient coulé pour elle. Elle l’emmenait à l’intérieur de lui, le faisait rouler sur sa langue concupiscente le regard bordé par la fièvre. Hypnotisé par l’audace de la soeur qui goûtait le frère sans aucune retenue, Adriel céda au spectacle lubrique offert par son corps de nymphe et ses veins voluptueux couverts de salives, ce doigt qu’elle aspirait dans une succion où sa réserve à lui disparu finalement.

Il baptisa ses doigts sur sa hampe dressée, pour les draper de perles translucides et tendit avec ferveur son bras vers Valda pour qu’elle se gorge de sa sève. Il passa le pouce puis l’index, les enfonça en bouillonnant de la voir qui offrait son corps sur un autel. Ainsi déposée pour lui, il ne pouvait que la ravir avec une envie rageuse de trouver sa dévotion et d’y mêler la sienne.

- Tu m’appartiens.

De sa main libre il l’enlaça avec violence et la souleva pour la prendre serrée dans ses bras. Ils s’emboutirent et il posa la dernière frontière qui les séparait vraiment contre la rigueur impossible de son sexe. Le tissu brûlant et humide enveloppa ses nerfs avec délice. Avide, de se submerger davantage dans cette délectation, il se mit à mouvoir avec une ardeur affamée. Ce bassin semblait dessinée pour lui, elle l’accueillait dans la mollesse de son creux en pleuvant sur son corps. Des gouttes glissaient le long du pic, comme pour l’inviter à l’intérieur.

Il grogna. Planta sa bouche contre sa clavicule et y porta la marque d’un lourd baiser, puis parsema ses lèvres sur tout ce qu’elle pouvait atteindre.

Affamée de sa soeur, Adriel maintenant Valda contre lui, une main dans le bas de son dos qui glissait toujours plus bas en s’enfonçant contre le coussin de sa peau et y imprimant sa marque. Il glissa plus bas, vers le vide de sa hanche puis enfin, trouva un chemin sous le vêtement. Il s'agrippa à elle davantage en lui imprimant un geste de va-et-vient. Il tremblait de partout, en s’imprégnant de jus contre la flanelle. Les liquides suintaient en se mélangeant. Ils étaient un lac profond de désir.

- Tu es la seule femme pour moi.

Il retira sa main de la bouche de Valda et la remplaça par sa langue avant de lui faire goûter à nouveau les fruits de leur amour qu’il alla cueillir entre les jambes de sa soeur. L’intensité de l’acte devenait bientôt insoutenable presque bestiale. Et au bout de lui, il arracha sauvagement l’ultime chose qui les séparait.

Il explora tout le long de la vallée brûlante et moite de sa soeur. Il passa sur des sillons trempées puis caniculaires d’une douceur impossible puis petit à petit, une ouverture vorace sembla l’appeler. Son sexe pulsa violemment à l’entrée qui semblait trop étroite pour lui. Mais ils étaient fait pour s’unir et Adriel se pressa contre Valda pour qu’ils ne fassent plus qu’un. Avec la lenteur exquise et délicieuse de la plus douce des tortures, il sentait sa verge s'enfoncer dans l’étreinte suffocante du sexe de sa soeur. Des vignes fermes de jouissances, de chairs se faisaient et se défaisaient autour de lui. Il progressa jusqu’à ce qu’ils soient uni avec entièreté.

Rendu ivre par le désir il haleta.

- Je t’aime.
 
Il se mit à bouger pour qu’enfin, ils s’aiment comme ils auraient dû s’aimer depuis longtemps.
Revenir en haut Aller en bas
https://fabulanocta.forumactif.com
Valda
Admin
Valda


Messages : 24
Date d'inscription : 12/06/2020

sacred union ((valadriel #1)) Empty
MessageSujet: Re: sacred union ((valadriel #1))   sacred union ((valadriel #1)) EmptyLun 15 Juin - 6:30


La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Au creux de sa matière cérébrale, les électrons ne véhiculaient plus correctement. Dans ce tourbillon de sensualité, Valda s’était perdue et noyée. Sa conscience, muette à ses appels, gisait dans les abysses d’une jouissance intense. Un trop plein d’euphorie avait disjoncté son encéphale et électrocuté son esprit. Seul le désir, absolu et bestial, régissait son corps. Il lui intima d’entrouvrir les lèvres lorsque Adriel lui tendit son élixir, accueillant ses doigts avec une adoration furieuse. Il lui intima d’ourler sa langue autour de ses phalanges, s’abreuvant de son offrande, la prunelle luisante d’un appétit indécent. Valda se faisait personnification de la luxure, le regard rougeoyant de lascivité et les seins humectés par les assauts de son amant, dévorant l’essence de son frère sans honte aucune. Sa longue crinière diaphane pour seul vêtement, et les rayons lunaires traçant des ellipses sur sa chair enflammée.

Son comportement éhonté vivifia la souffrance au creux de ses cuisses. Tel un fruit venant d’être pressé, le jus de son plaisir s’écoulait le long de son épiderme, humectant le tissu cotonné. Il se mêla aux écumes de son frère, un amalgame de leurs vices et de cet amour interdit. Tu m’appartiens. Son élan de possessivité jeta de nouvelles branches à la fournaise logée sous sa peau. Adriel lui faisait découvrir une nouvelle saveur du plaisir à chaque instant. Oui, Valda lui appartenait pleinement, de ses prunelles vermeilles à la pulpe de ses lippes. De sa cervelle en ébullition à son palpitant endiablé. De toutes ses fibres, elle n’appartenait qu’à son jumeau. Son prénom était codifié dans sa séquence génétique. Elle aurait voulu vocaliser ses pensées, mais seuls des soupirs rauques ruisselaient d’entre ses lèvres.

Il se montra soudainement plus entreprenant, lui arrachant un hoquet de surprise. Son souffle s’enraya au creux de sa trachée lorsqu’il fit longer son sexe brûlant contre son intimité mouillée. Tel un prédateur affamé, Adriel darda sauvagement le dernier rempart à leur union sacrée, ce bout de tissu malmené par ses mouvements effrénés. À court de mots, Valda s’exprima au travers de baisers caniculaires, sillonnant un chemin le long de sa nuque. Elle apposa sa marque sur l’ivoire de sa peau, une parcelle rougie par l’ardeur de ses lèvres. Il la rendait folle. Mais dans cette démence exquise, il y avait un éclat de lucidité. Une voix qui lui susurrait que cet étreinte était naturelle et divine. Qu’ils devaient ne redevenir qu’un.

- Tu es le seul…

Elle haleta. Ses doigts vinrent encadrer ses joues, caresse infime accompagnant l’aveux obscène.

- Que je veux en moi.

De ses mains puissantes, il arracha la dentelle de son sous vêtement. Plus rien ne les séparait. Ils s’étaient mis à nus, physiquement et spirituellement. Et lorsque l’anticipation manqua de l’assassiner, Valda sentit le sexe de son frère fondre entre les parois de sa fente torride. Elle chanta son plaisir au creux de son oreille, envoûtée par cette intrusion terriblement exquise.

Il la posséda entièrement, faisant de sa soeur une femme. Sa femme.

- Adriel !

Elle sentit son membre large et palpitant incendier son antre, continuant sa route pour que finalement leur corps s’emboitent à la perfection. Il lui semblait qu’ils avaient été conçus l’un pour l’autre, tant son sexe la remplissait idéalement, épousant chaque pan de son intérieur. Il la touchait là où aucun autre homme ne pourrait jamais s’aventurer. Ce creux humide qui lui appartenait et qu’il pouvait ravager à sa convenance. Valda le laisserait lui infliger tous les supplices du monde, aveuglée par son amour et son désir. Même les plus indécents.  

- Mon frère. Mon amour.

Il commença à se mouvoir au creux d’elle, une lenteur délicieuse et divine. Ses mains dévalèrent le long de sa colonne vertébrale, agrippant fermement ses hanches.

- Ma moitié.

Valda voulait le sentir au plus profond d’elle même.
Revenir en haut Aller en bas
Adriel
Admin
Adriel


Messages : 25
Date d'inscription : 12/06/2020

sacred union ((valadriel #1)) Empty
MessageSujet: Re: sacred union ((valadriel #1))   sacred union ((valadriel #1)) EmptyMar 16 Juin - 3:44


La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Sans Valda, Adriel n’était qu’un balbutiement, qu’une esquisse informe. Elle elle, il prenait enfin contour car toutes les joies se dessinaient dans le creux de son ventre où il se pose comme dans un nid. Ensemble ils atteignirent une complétion absolue où leurs esprits à l’unisson jouissaient d’un plaisir luxurieux. Les frontières n’existèrent plus renversées par le mariage de leurs envies. Valda l’envahissait de la vapeur de son souffle, de sa voix qui se tordait en des gémissements de plaisirs, du fer chaud de son corps et du sucre de sa langue. était est un festin tombée entre les crocs insatiables de son désir. Elle le remplissait de son onctuosité mais à peine tombées les gouttes s’évaporaient  alors que d’autres tombaient. Ce plaisir paraissait infini.

-- Je t’aime plus que tout sur terre.

Il l’explorait avec fougue et délice. Il la sentit s’ouvrir comme une fleur pour lui et enhardi Adriel s’enfonça au plus profond de sa soeur pour ravir tout ce qu’elle avait à lui offrir. Son sexe petit et chaud enserrait le sien dans une texture vibrante, en contractant toute sa chair à vif et ses nerfs exposés. L’intérieur de sa soeur semblait vouloir le garder en lui, il peinait à se retirer mais cette résistance aggripée à sa verge lui soutirait une ivresse incomparable, l’urgeant de recommencer, toujours plus fort et toujours plus vite. Bientôt il sentit ses hanches se heurter contre celle de sa soeur. Elles se rencontraient en claquant alors qu’il la pénétrait avec violence. Des éclairs de plaisirs le zébraient de partout en le pénétrant vivement.

Bientôt il cessa de bouger tout à fait. Sa soeur était complètement collée à lui, enfoncée sur la longueur entière de son sexe large et frémissant qu’elle contenait à merveille. Avec lenteur, Adriel exhalant fortement puis il glissa ses mains sur le fessier musclé de sa soeur. Il contracta ses bras vigoureux et la souleva. Il la fit coulisser lentement hors de son membre trempé de leurs jus mais au point de séparation, il la fit revenir avec lui sèchement. Elle retomba durement sur sa verge tendue et il crut atteindre la fin physique de son intérieur. Des spasmes de plaisirs naquirent dans le bas de son ventre. Il recommença encore et encore chaque fois plus vite dans une friction folle qui fit naître une pression imaginable à l’intérieur de lui. Il la sentit poindre, gonfler puis remonter brûlante le long de son sexe. Il palpitait furieusement comme un geyser prêt à éclater, épaissi par un plaisir blanc.

Il se savait presque au paradis. Il embrassa Valda alors qu’il en enfonçait la porte, qu’il se déversa puis s’écoula dans ses tréfonds. Un incomparable plaisir le traversa comme des bourrasques chargées de foudre. Son sexe se répandait en elle par saillies violentes et chargées. Il crut mourir d’extase au travers de cet orage qui le catapultait dans un autre monde en emportant son coeur avec lui.

Le temps n'avait pas d'emprise sur cet instant. Il fut de l'ordre des choses trop grandes pour être comprises, trop puissantes pour porter des mots. Tout ce dont il était certain, c'était la justesse et l'exactitude de cet acte. C'était intrinsèque et naturel, du même ordre que chaque jour le matin se lève et que chaque homme qui naît doit mourir.

Quelque part, la vie voulait qu'il soit en sa soeur.

Finalement il retomba de ce pic imaginable et essoufflé se détacha de Valda. L’orgasme était tombé mais pas le désir et entrancé de fantasmes innommables il se mit debout pour  présenter sa verge recouverte du mélange de leur union et de la culmination de son plaisir à lui.

Il exigeait que sa soeur le goûte à nouveau.


Dernière édition par Adriel le Mer 17 Juin - 5:03, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://fabulanocta.forumactif.com
Valda
Admin
Valda


Messages : 24
Date d'inscription : 12/06/2020

sacred union ((valadriel #1)) Empty
MessageSujet: Re: sacred union ((valadriel #1))   sacred union ((valadriel #1)) EmptyMar 16 Juin - 8:53


La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Un paradoxe de sensations bourgeonnait en son sein. Un brasier ardent la consumait dans un plaisir ensorcelant. Les flammes redoublaient d’envergure à la moindre collision de leur bassin, calcinant chaque nerfs pour ne laisser qu’un amas de jouissance. Tel un volcan, Valda avait finalement implosé. Le désir, emprisonné sous son épiderme, suintait de son corps telle une trainée de lave. Il avait fait éruption au creux de ses lèvres et au creux de ses cuisses, plus flamboyant que l’écoulement du magma. Valda le savait dangereux, victime de son intensité dévorante et aliénée par cette fièvre torride. Seul l’envie régissait son encéphale. Son corps n’était qu’un tapis de braise, dévoué à tarir l’appétit de son jumeau. Valda était esclave de ses pulsions avides. Esclave de son amour pour son frère.

Mais une sensation de noyade la taraudait également. Une vague de plaisir l’avait engloutie sous son écume, et depuis Valda oscillait entre des flots incertains, ballotée par les courants effrénés du bonheur. Il y avait ces vas et ces viens qui lui arrachait son souffle, et cette impression d’avoir été avalée par un ressac brutal. Valda avait perdu pied et peinait à nager, assaillit par une marée de délices. Tout lui paraissait étranger et sibyllin. Elle était championne de la guerre mais ne connaissait rien aux plaisirs vénériens. Elle craignit un instant de ne jamais pouvoir retrouver la surface. De rester prisonnière de cet océan d’allégresse, vissée aux profondeurs marines. Mais plus son frère fondait en ses entrailles, plus Valda se faisait sirène de ces eaux luxurieuses. Elle apprenait à ses côtés l’euphorie de s’unir de la façon la plus intime qu’il soit. Finalement, mourir noyée de plaisir ne la dérangeait pas. Elle aurait voulu mourir avec son frère chaque nuit, pour mieux renaitre à ses côtés. Son désir serait sa perte et son amour l’antidote.

Il n’y avait rien de cohérent à ces ressentis antithétiques. Mais sa raison s’était éclipsée depuis longtemps.

À mesure des minutes, une violence bestiale s’insinuait au creux de leurs ébats. Adriel la pénétrait avec force et rapidité, et inconsciemment Valda s’ouvrait à lui pour qu’il s’enfonce toujours plus profondément. Elle voulait qu’il s’inscrive sur chaque recoins de son intimité, marquant sa possession sur l’entièreté de son être. Il frappa un point qui semblait contenir toute sa luxure, engendrant une cascade de gémissements à peine contenus. C’était une confusion de peaux s’entrechoquant et de langues s’entremêlant. C’était un chaos délicieux dont Valda savourait chaque seconde. Leurs essences se confondaient pour ne deviner qu’un seul nectar de plaisir. Chaque murmure et chaque lamentation ne devenait qu’un même écho. Ils n’étaient qu’un, comme ils auraient toujours du l’être.

Elle sentit une pression grandir au bas de son ventre. Pendant l’espace de quelques instants, Adriel ne bougea plus et sa soeur émit une plainte contrariée. Son dos se souleva des draps trempés par leurs sueurs et leurs jus, hissé par ses bras puissants. Sans crier garde, Adriel l’empala sur sa verge dure et frémissante, s’enfonçant dans les abysses de sa fente avec une célérité exquise. Valda crut défaillir, assassinée par ce déferlement de plaisir. Il recommença encore et encore, égorgeant sa pudeur à coups de reins affamés. De sa timidité, il ne restait plus rien. Ses plaintes enrouées de désir retentissaient au creux de sa nuque et Valda se laissa complètement ravir par son sexe vigoureux. La pression ne fit que s’amplifier pour que finalement, Valda touche le nirvana du bout des doigts. Une déflagration explosa au creux de ses reins, trempant la virilité de son frère.

Sa semence s’écoula le long de ses parois intimes. Elle la sentit ruisseler lentement et Valda aurait voulu qu’il demeure en elle pour s’en imprégner pleinement. Enivrée par cet excédent d’euphorie, elle souffla dans un murmure.

- Je t’aime plus encore.

Il se retira et dépourvue de sa moitié, Valda éprouva un vide terrible. Néanmoins, les braises de son désir étaient toujours chaudes. Lorsqu’il lui présenta son sexe luisant de son essence et perlant ses ultimes gouttes de jouissance, Valda se soumit à son ordre tacite et vint laper le bout de sa verge avec un appétit indécent. Sa semence était chaude et salée, et enhardie par cette saveur Valda l’accueillit entièrement au creux de sa bouche. La nymphe ne quitta pas son frère du regard lorsque dans une lenteur voulue, elle se retira et libéra son sexe du confinement duveteux de ses lèvres.
Revenir en haut Aller en bas
Adriel
Admin
Adriel


Messages : 25
Date d'inscription : 12/06/2020

sacred union ((valadriel #1)) Empty
MessageSujet: Re: sacred union ((valadriel #1))   sacred union ((valadriel #1)) EmptyMer 17 Juin - 5:03


La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Il regardait cette créature divine le prendre délicatement entre la rougeur de ses lèvres puis ouvrir sa bouche pour créer un contraste saisissant, où la grâce côtoyait le pervers et le blanc se peignait de rouge. Sa soeur devenue son amante s’exhibait dans la démonstration irrésistible et lubrique d’une succube. Elle lui avait rétrocédé son âme comme son corps et pire elle le réclamait goulument de sa langue, comme de son regard insistant. Adriel s’offrit lascivement alors à tout le bonheur qu’elle invoquait en lui.

La voir se peindre dans la couleur d’une débauche qu’on ne lui aurait jamais deviné l’excita plus que de raison. L’idée de souiller davantage sa soeur toute dévouée alluma en lui les feux de la perversion.

-Succube.. Tu m'as pris au piège.

Quand elle le sortit de sa bouche en le fixant il ne pouvait que s’émouvoir de la splendeur de son amour pour lui, de l’innocence de sa dévotion puis se sentir tenaillé par l’envie féroce d’injurier cet être sacré. Adriel lui sourit alors en caressant sa joue et appuya son pouce à la comissure des lippes. Il y pressa son sexe et profana le sanctuaire révéré de ses lèvres. Il y avait quelque chose de grisant à la sentir se plier pour lui, à tomber par amour, plus bas que la ligne d’horizon. Ils chuteraient ensemble dans ce lieu qui n’est fait de ténèbres que pour ceux qui craignent la nuit. Cette exploration de désirs plus violents, plus charnels, semblaient la suite logique de sa passion féroce. Elle hurlait de s’exprimer de toutes les manières possibles et imaginables. Il découvrait dans ce cri, une carence insoupçonnée.

Ardent de la découvrir dans tous ses reliefs pour succomber à un plaisir différent il se mit à mouvoir le bassin. Les vagues qui l’assaillirent étaient différentes. Molles, différentes, moins chaudes elles l’entouraient comme des tourbillons en le faisant haleter. Cette danse vigoureuse le faisait gonfler et peinant à se contenir, il pouvait se sentir frémir puis dégouliner.

Il passa une main dans les rivières d’argents qui coulaient autour du visage de Valda. Il chercha un appui dans leurs flots pour ne pas complètement perdre pied et finalement referma sa main avec force en accompagnant le va-et-vient. Ses paumes reposaient avec delicatesse sur la diadème invisible que formaient les côtés de son front. Il saisissait sa tête avec douceur.

Des siphons profonds l’empoignèrent. Elles arrivaient en ressac contre lui avec un mélange de tendresse et de fermeté qui lui soutirait un plaisr vécu comme un supplice. Sa lente et inévitable combustion, s’entamait, se renouvelait et s’excitait en crescendo sous les attentions de sa jumelle. De nulle part, il pouvait sentir son sexe devenir trop étroit et souffrir de la peau tendue à l’extrême, des nerfs à vif soumis à un plaisir indescriptible. Inéluctablement il se sentit vibrer de nouveau et se déliter jusqu’à l’os.
Revenir en haut Aller en bas
https://fabulanocta.forumactif.com
Valda
Admin
Valda


Messages : 24
Date d'inscription : 12/06/2020

sacred union ((valadriel #1)) Empty
MessageSujet: Re: sacred union ((valadriel #1))   sacred union ((valadriel #1)) EmptyJeu 18 Juin - 6:53


La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Elle sentit une intensité électrique alourdir l’air, foudroyant délicatement sa chair. Sa passion, s’étant assoupie après avoir atteint son acmé, flamba à nouveau sous son poitrail. Il la darda de son regard céruléen, enténébré par les fantasmes interdits qui rongeait sa conscience. Son visage albâtre s’assombrit, éclipsé par la naissance d’un désir plus obscène. Il s’agissait de l’aboutissement logique à leur amour fusionnel et presque malsain, songea Valda. Il y avait un revers obscur à cette symbiotique qui les reliait depuis leurs premiers braillements. Valda aimait son frère d’une ardeur tempêtueuse et violente, un sentiment qui puisait dans une profondeur sinistre de ses viscères. Elle se serait volontairement éventré si Adriel en émettait l’envie, et éventrerait quiconque lui lançait une oeillade moqueuse. Valda en était venue à réprouver une partie de ce monde ingrat, ce monde qui avait choisi de rejeter son jumeau sur la croyance de superstitions odieuses. Elle aurait voulu que tout le monde puisse le voir de la même lumière que ses yeux le percevaient, une existence plus éthérée qu’une divinité. Et pourtant, Valda voulait aussi égorger toutes celles qui s’attardaient trop longtemps sur la finesse de ses traits. C’était une émotion contradictoire et orageuse, le fruit d’un amour trop bestiale et trop possessif. Il y avait dans leur passion quelque chose d’éminemment pure et d’affreusement sombre. C’était à la fois le plus somptueux des bonheurs et la plus dangereuse des maladies.

Succube. Un sourire taquin ourla la courbe de ses lippes.

- C’est de ta faute.

C’était de sa faute si Valda le désirait aussi passionnément et aussi violemment. Si elle se pliait en quatre pour satisfaire ses désires. Si elle en oubliait toute sa pudeur au profit d’une lubricité assumée. C’était de sa faute. Il était si parfait et si divin. Comment ne pas vouloir tout lui offrir ?

Il lui caressa la joue et Valda baisa chaque doigts, débordant d’une adoration bouillonnante. Sa verge frémissante vint se presser contre ses lippes. Sans la moindre opposition, Valda l’accueillit à nouveau au creux de sa bouche, lui offrant la tendresse humide de sa langue. Il y occupa tout l’espace et sa respiration se fit plus laborieuse. Elle lui jeta néanmoins un regard dévouée et presque chaste. N’était-ce pas normal d’entretenir son frère de la sorte ?

Son bassin entama un va-et-vient rapide et Adriel baptisa sa bouche comme il avait baptisé le creux de ses jambes. Elle le sentit sous un tout nouvel aspect, son sexe enflé et ardent logé entre ses lèvres pour la pénétrer une seconde fois. Sa langue explora timidement ce nouveau trésor, titillant le bout pour finalement longer son érection. Être utilisée de la sorte par son frère bien aimé attisa les flammes d’une fièvre indécente. Le manque d’air humecta ses prunelles et Valda accrocha ses rubis larmoyants aux saphirs nuageux de son jumeau. Elle aimait tant lui faire plaisir que cela fit ruisseler son désir le long de sa chair ivoirine, là où sa semence séchée serpentait toujours. Non sans honte, Valda caressa délicatement son entre cuisse. Elle espéra faiblement se soulager de cette pression à la fois délicieuse et douloureuse.

Il accéléra la cadence et Valda sentait que son orgasme ne tarderait pas à imploser. Son sexe se gonfla péniblement et elle crut un instant ne plus pouvoir l’accommoder. Mais il trouva finalement sa délivrance, tressaillant violemment au creux de ses lèvres pour laisser s’écouler l’élixir de son plaisir. Valda le considéra comme un présent et en avala chaque perle. Pour la seconde fois durant cette nuit luxurieuse, Adriel l’avait béni.

Fébrile, Valda se redressa pour l’embrasser amoureusement.

- Je t’aime tant.
Revenir en haut Aller en bas
Adriel
Admin
Adriel


Messages : 25
Date d'inscription : 12/06/2020

sacred union ((valadriel #1)) Empty
MessageSujet: Re: sacred union ((valadriel #1))   sacred union ((valadriel #1)) EmptyJeu 18 Juin - 12:52


La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Des lumières remontèrent du creux de son ventre, elles se levèrent avec l’inévitabilité de l’auror et tous ses rayons se perdirent en Valda, dans la douceur obscure de son palais puis de sa gorge. En jouissant ainsi, il avait l’impression qu’il se gravait en elle et mué par ce sentiment, il lui fit engloutir tout ce jour nouveau en fixant ses prunelles écarlates. La surface rutilante et pourpre de ses yeux ployait pour lui, en faisant don de leurs joyaux. Emu par cette expression si tendre, Adriel laissa un torrent de bonheur l’emporter hors de lui, dans un monde blanc où sa chaude semance se déversa comme du sang dans une veine vide.

L’idée d’un lendemain n’existait plus, remplacée par l’esquisse d’une nuit sans fin.

Il resta de longues secondes pantelant, à maintenir sa soeur contre son sexe puis rendu fébrile par la jouissance, il lâcha prise sur elle comme sur son corps. Elle monta vers lui et ils s’embrassèrent chaudement. Les braises encore vivaces du désir brûlaient plus que jamais et attisés par leurs langues de feu, Adriel tendit une main dans l’entrejambe de Valda. Il laissa ses doigts s’envelopper des textures sirupeuses puis les explora doucement, centimètre par centimètre, en découvrant dans chaque carré, le plaisir intense de la faire trembler.

L’envie de lui rendre tout ce qu’elle lui avait apporté le perdit et se mêla à l’extase lubrique de la voir devenir un festin charnel. Il découvrirait tout ce qu’elle avait à lui offrir et mettrait en évidence tout ce qu’elle gardait au revers de son âme. C’est animé par cette fin, qu’il mouvait son index en cherchant une faiblesse. Après tout elle était ce soir devenue sa femme.

Il la fixait amoureusement en la voyant se tordre de d’euphorie. Métamorphosée par ce bonheur intense, elle devenait d’une beauté dangereuse et tentatrice dont il ne voyait pas le fond. Elle était aussi envoûtante qu’un abysse. Il irait volontier au fond de ces ténèbres car c’était un lieu qui leur appartenait.

Avec force, il se laissa chuter et entraîna sa jumelle avec lui. Ils se posèrent sur l’océan duveteux de ses draps blancs. Sur ce fond clair, la peau opalescente de Valda semblait scintiller avec une lueur redoublée. La pellicule de sueur qui la recouvrait lui donnait presque un air mystique et tenté par cette fée, Adriel plongea sa gorge sur sa nuque. Il dévora ce coin éthéré comme pour s’assurer de sa solidité, puis fit de même avec l’épaule, le sein, le thorax. Il s’attarda sur son ventre musclée et bientôt il savoura sa peau. Elle avait un goût de fruit mais aussi le sel de l’effort. Avec une faim d’animal, il poursuivit son repas et bientôt trouva le plus succulent des mets entre ses jambes. Elle se gorgeait d’une eau enivrante, un peu épaisse et translucide. Il la déposa sur sa langue puis poursuivit la découverte. Il naviguait dans des plis délicieux puis il se rappela de ce point qui l’avait fait vibrer. De près, il lui trouvait l’air d’un bouton de rose. Goulument, il y pressa sa langue puis ses lèvres et lécha avec appétit.

-- Hurle pour moi.

Il se retirait et avec un plaisir non feint, se plaisait de la voir toute ouverte pour lui. Avec un sourire presque dément il l’écarta davantage de ses doigts pour mieux l’admirer, conscient que ce n’était pas un endroit à regarder mais il voulait la voir sous tous ses angles.

-Même ici tu es magnifique.

Il n’avait plus aucune gêne. Cet acte était devenu naturel.

Comme il voulait la voir dans son entièreté il s’allongea puis l’invita à venir sur lui, sur son sexe dressé qui attendait qu’elle s’y enfonce.
Revenir en haut Aller en bas
https://fabulanocta.forumactif.com
Valda
Admin
Valda


Messages : 24
Date d'inscription : 12/06/2020

sacred union ((valadriel #1)) Empty
MessageSujet: Re: sacred union ((valadriel #1))   sacred union ((valadriel #1)) EmptySam 20 Juin - 2:24


La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Valda le regarda longuement. Il lui semblait admirer le reflet limpide d’un miroir. Sa chevelure argentée torsada d’une manière sauvage, et sa peau, enduite d’une pincée de sueur, chatoya comme du satin. Seuls les contours virils de sa silhouette et l’azure profond de son regard les différenciait. Un regard légèrement embrumé pourrait confondre ces deux êtres identiques, ciselés au creux du même ventre. Cette symétrie évidente la frappa une nouvelle fois. Elle lui rappela que Adriel était bel et bien son frère, l’unique personne à ses côtés depuis l’enfance. Elle lui rappela l’interdit de cette union. Et quelque part, ce tabou qu’ils franchissaient ensemble l’excita d’avantage. L’incandescence logée au creux de ses reins brûla avec délice. Ils avaient été modelés l’un pour l’autre. Son corps complétait le sien avec une perfection presque sainte. Ses lèvres se moulaient aux siennes avec la douceur du velours, ses mains enlaçaient pleinement la rondeur de ses seins, et son sexe se logeait au creux de son être avec une tendresse infinie. Ils étaient un amalgame de lignes destinées à se rencontrer et s’entremêler. Si Dieu ne voulait pas de leur union alors la religion n’était qu’une fabulation humaine. Il n’y avait rien de plus sacré que cette étreinte charnelle et cette nuit sans lendemain.

Ses doigts vinrent trouver la douceur humide de son intimité. Il appuya sur un point gorgé de plaisir et Valda se lamenta faiblement au creux de son oreille. Ses gémissements vibraient comme une corde trop tendue, et Adriel tirait dessus avec chaque mouvement. Accablée de bonheur, Valda fondit au creux de sa nuque pour laisser sur son épiderme un sillon de baisers brûlants. Avec une lenteur voulue, ses lèvres longèrent sa pomme d’Adam et s’échouèrent sur l’aspérité carré de sa mâchoire, finalisant leur promenade sur la chair sensible de son oreille. Ses dents titillèrent délicatement le lobe, morsure amoureuse qui témoignait de son désir bestial envers son jumeau. L’écarlate de ses prunelles se voila d’une intensité ardente, regard affamé d’un prédateur insatiable.

Il continua sa torture exquise et Valda dut s’agripper à ses épaules pour ne pas s’effondrer dans un amas de plaisir. Une foudre euphorique zébra à travers ses muscles. Il la connaissait si bien et pourtant la touchait pour la première fois.

- C’est injuste que tu sois aussi talentueux aux arts charnels. As-tu côtoyé d’autres femmes durant ton pèlerinage ?

C’était soufflé sur une note malicieuse, la risette espiègle pendue aux lippes rosées.

- Ou bien ton apprentissage de chevalier saint consistait à autre chose que manier une épée et révérer Dieu ?

Sur ces syllabes mesquines, Valda se sentit basculer et son dos retrouva la mollesse agréable de ses draps. Adriel entreprit de découvrir chaque parcelle de sa chair avec un appétit non feint, et le voir ainsi envoûté par ses courbes amplifia son plaisir. Il trouva le chemin jusqu’à son intimité, et le sentir à cet endroit fit s’écouler un soupir surpris. Le contraste de sa longue fraiche sur son creux bouillonnant de plaisir enfanta des vagues de jouissance que Valda ne put réprimer. Ses doigts se perdirent dans l’argent de sa crinière pour l’inciter à presser plus fort. Elle était à bout de souffle, ravagée par ces attentions lascives.

Il l’écarta et se faire observer ainsi l’empourpra.

- Ne regarde pas…

Une gêne enfantine bourgeonna sous son poitrail et se mêla à l’excitation. Elle aimait être le repas de ses yeux malgré tout.

Maintenant allongé, Adriel sembla l’appeler de son regard noyé par la luxure. Sa verge dure et parfaitement droite incendia à nouveau le bas de son ventre. Muette, Valda plaça ses genoux autour de ses hanches masculines et lentement, s’enfonça sur ce sexe qui n’attendait que la rosée de son entrejambe. Un gémissement retentissant de plaisir s’envola de sa trachée en battements bruyants. Le prendre de cette façon lui fit découvrir de nouvelles sensations, et Valda crut un instant ne pas pouvoir mouvoir son bassin, engloutie par un trop plein de félicité. Mais mut par un désir indécent et trop intense pour être ignoré, Valda fit coulisser ses hanches et s’empala à nouveau sur le sexe frémissant de son jumeau. Chaque claquement de hanches lui arracha des soupirs enflées de luxure et c’est un regard sensuel qu’elle jeta à son frère, prisonnier de ses assauts exquis.  
Revenir en haut Aller en bas
Adriel
Admin
Adriel


Messages : 25
Date d'inscription : 12/06/2020

sacred union ((valadriel #1)) Empty
MessageSujet: Re: sacred union ((valadriel #1))   sacred union ((valadriel #1)) EmptySam 20 Juin - 14:48


La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Adriel l’observa fondre sur lui et ses courbes épouser les siennes dans l’union parfaite des existences qui sont faites pour se compléter comme l’air alimente le feu. Juchée sur lui, elle devenait l’oxygène dans ses poumons trop longtemps anémiés par son chemin de croix. A chaque mouvement de son bassin, il apprenait à respirer, à vivre à nouveau, à apprécier la beauté de la vie qui se livrait spectaculairement à cet angle-là. Nerveux et pourtant détendu, il lui répondit avec la même malice, d’une voix hagarde de plaisir.

-Et toi. Regarde toi Valda à me monter comme une fille de joie dans un bordel. Comme tu fais ça bien.

Il n’avait jamais vu un spectacle aussi hypnotisant tout d’ondulations serpentines et langoureuses le long de ses lignes voluptueuses de femme. Son corps si fin et pourtant si puissant laissait saillir ses muscles sur son ventre plat. La sueur la satinait. Elle agitait sa taille étroite et ses hanches généreuses dans une danse qui lui faisait vivre en supplice. Malmené par ce rythme Adriel sentait sa voix lui échapper. Il frémit puis gémit.

Leurs corps jumeaux se confondaient de blancheur. Ils se profanaient ensemble, jouissaient du même acte terrible et plus rien ne les tenait en bride. La tension orageuse avait fait sauté le fil ténu et elle grondait en emplissant la pièce de gémissements échevelés. Heureusement que le château était vaste.

Elle se révélait en un ondoiement plus naturel que le mouvement de l’eau. Il observait ses formes pleines et rebondissantes se balancer au rythme du travail de ses jambes. Naturellement le regard d’Adriel tomba vers cet endroit où le plaisir jaillissait et désormais loin de sa rougeur, il admira son sexe coulisser le long du sien, l’emprisonner dans l’étau plein de molesse de ses lèvres pour l’emmener tout au fond d’elle même. Elle soumettait sa verge dure et immobile à un mouvement implacable où elle imprimait son rythme en claquant son corps contre le sien. Adriel aurait voulu bouger mais la verve de sa soeur le maintenait en place ; Il était son prisonnier mais ces assauts devenaient un châtiment exquis qu’il réclamait.

Il ne quittait pas le point d’union de leurs deux corps du regard, fasciné par la luxure de leur amour. Il souhaitait même mieux voir et sans gêne il passa une main sur la jambe de sa soeur, pour qu’elle s’incline en arrière et s’ouvre davantage à lui.

-Je voudrais te remplir toute la nuit

Son autre main alla chercher celle de sa soeuret leurs doigts s’entrelaçerent avec tendresse. Il serra puis la guida au creux de son entrejambe où il la laissa seule pour qu’elle s’offre à lui avec une débauche totale.

- Emmène nous là-haut.

Il sentait encore son extremité, s’emplir, se gonfler et ses voies intérieures se gorger de liquide qui voulait faire de sa soeur une rivière blanche. Dans un lacis ivre sa verge durcissait, tremblait en se dressant vers le ciel où l’extase totale se dessinait une fois de plus contre ces parois humides et rubescentes de chaleur. Les pulstions charnelles n’étaient plus absurdes. Elles étaient devenues des évidences inédites.

De plaisir, Adriel ferma les yeux. La jubilation ouvrit ses lèvres.
Revenir en haut Aller en bas
https://fabulanocta.forumactif.com
Valda
Admin
Valda


Messages : 24
Date d'inscription : 12/06/2020

sacred union ((valadriel #1)) Empty
MessageSujet: Re: sacred union ((valadriel #1))   sacred union ((valadriel #1)) EmptyLun 22 Juin - 7:48


La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Il la calomnia sans la moindre gêne et Valda se surprit à boire ses mots. Tout autre individu aurait subit le torrent impardonnable de sa colère, emporté aux fonds des abysses par sa lame aiguisée. Valda était une femme enflée de fierté et d’arrogance, conservant toujours un port altier et le regard assuré de ceux que la peur n’ébranlait pas. Et pourtant, ce soir Valda n’avait rien de digne lorsqu’elle s’agitait avec ferveur sur la verge turgescente de son jumeau. Elle que rien ne pouvait soumettre, avait courber l’échine face à une passion absolue. Elle qui défiait l’autorité par le tranchant de son épée, avait plier le genoux au nom d’un amour sacré. Une fille de joie. Était-ce ainsi qu’il fallait la qualifier désormais ? Valda à la chevelure argentée et aux airs de nymphe langoureuse. Son père apprécierait certainement une telle réputation.

Mais malgré la connotation injurieuse du terme, Valda sentit le brasier logé au creux de ses reins s’enflammer d’avantage, attisé par un désir grandissant. Elle se savait éperdument dévouée à son frère et sensible à la moindre de ses envies. Être tyrannisée de la sorte par son jumeau engendra une excitation sibylline, un fantasme inavouée. Il était si viril et si magistral lorsqu’il agissait de la sorte que Valda redoubla d’ardeur dans ses va-et-viens tortueux. Son bassin coulissait le long de son sexe durci avec une célérité redoutable. Elle lui assénait le plaisir humide de son intimité comme l’on assénerait une épée au creux des entrailles. Son visage masculin se tordait au gré de ce supplice suave et Valda voulait lui infliger toujours plus.

- Tu fais un piètre pieux Adriel.

Elle s’arrêta quelques instants. Elle le vit souffrir de cette paralysie subite.

- À gémir sans retenu lorsqu’une fille de joie te monte ainsi.

Ses hanches s’enfoncèrent à nouveau, un assaut fulgurant et brutal pour marquer ses mots. Il la pénétra avec une profondeur inédite. Valda sentit son sexe se loger dans les tréfonds moelleux de son être. Ses prunelles vermeils admirèrent sans honte la conjonction de leurs deux corps, ce point où brulait les braises ardentes de leur passion. Sa virilité luisait, humectée par les flots de sa jouissance imminente. Elle disparaissait au moindre coup de reins, dévorée par ses courbes intérieures. Observer cet acte purement luxurieux fit monter une fièvre incurable.

Il lui semblait ne jamais pouvoir trouver la cadence parfaite. Valda ondoyait sur sa verge avec une rapidité démente mais cela ne la satisfaisait pas. Elle voulait qu’il martèle en elle avec toute la vigueur de ses muscles puissants. Elle ne souhaitait plus redescendre de ce nuage, embrumée par les vapeurs d’une dépravation exquise. Il guida ses doigts sur son intimité et à ses yeux avides, Valda s’offrit en spectacle. Sa main mima le rythme effrénée de ses hanches, jouant de ce bouton engorgé de plaisir. À nouveau, la culmination de son euphorie court-circuita son encéphale, foudroyant chaque fibre et chaque nerf. Elle arriva tel un tsunami, engloutissant son être sous ses vagues de délices et lâchant ses ondées de cyprine cristalline. Pour la seconde fois, Valda touchait le ciel en compagnie de son jumeau.

Sa semence l’emplit pleinement. Valda la sentait couler le long de ses parois intimes, chaude et ruisselante. Elle aurait voulu la goûter une nouvelle fois, pour ne pas perdre une miette de leur amour. Mais Valda ne se retira pas, demeurant fermement ancrée sur son sexe, toujours jointe au bassin. En le fixant de son regard lascif, Valda vint lécher ses doigts trempés de sa propre jouissance.

- Je ne veux être remplie que par toi. Toutes les nuits.

Sur ces mots amoureusement énoncés telle une vérité implacable, Valda vint ravir ses lèvres.
Revenir en haut Aller en bas
Adriel
Admin
Adriel


Messages : 25
Date d'inscription : 12/06/2020

sacred union ((valadriel #1)) Empty
MessageSujet: Re: sacred union ((valadriel #1))   sacred union ((valadriel #1)) EmptyMar 23 Juin - 8:22


La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Le spectacle de leurs corps érotiques en mouvement, de leurs regards braisés et de cette main blanche qui ne finissait pas d’agiter, tombaient sur lui comme un voile melliflu. Des sensations aussi hautes et vastes qu’un ciel, aussi brusques et puissantes que le cri d’un aigle s’étalaient avec largeur dans son abdomen en le rotissant délicieusement et euphorique sa voix se mêlait à celle de sa soeur. Ils gémissaient à l’unisson, uniforme dans la jouissance comme dans tout, retrouvés enfin dans la culmination brusque et sauvage de leurs désirs.

L’esprit comme le corps s’harmonisait en un chef d’oeuvre naturel qui suggérait l’évidence de leurs unions. Cette crevasse chaude et humide était creusée pour son sexe, pour l’aggriper de toute sa chair et pour se faire ravager par toute sa taille. Valda avait faite pour être comprise par lui. A présent il savait qu’elle avait aussi été faite pour être prise et remplie par lui.

Valda parachèvait l’instant, elle lui donnait un caractère sacré et posait sur son front la couronne des rois avec un amour incalculable elle l’élevait à une hauteur délirante ou le reste du monde devenait ridicule. Au sommet de sa lumière, elle s’intronisait sur la voûte de son âme. Plus haut que n’importe quelle croyance, n’importe quel dieu ou quel conviction. Quand il ouvrit les lèvres, c’était pour inscrire son nom au firmament

-Valda !

Tout était réellement à sa place lorsque les frontières entre eux n’existaient plus, quand elle imprégnait sa peau sur la sienne et qu’ils écartaient les voies de leurs corps en haut comme en bas pour se mélanger. Sa soeur le pénétrait du sucre de ses lèvres, il lui donna le sel des siennes puis alla poser celle de sa langue et de sa salive. C’était un baiser plein d’écume et en lui la mer faisait toujours rage. La houle remontait sur tous ses muscles. Des lames d’eau le faisaient se dresser plus dur et plus solide que jamais.

Un gémissement étouffé se perdit dans ce langoureux baiser qui n’en finissait plus. La rencontre de leurs peaux en fusion ne parvenait pas à le satisfaire il voulait la sentir plus proche et il serra de toute sa force sa soeur contre lui ; comme si ainsi elle serait fondue en lui pour qu’ils deviennent indissociable. Davantage assailli par des saccades d’abandon que de luxure, Adriel se sentit faillir.

- J’ai besoin de te remplir toute les nuits.

Elle était légère sur sa ceinture. Conçue pour reposer sur le braséro de son extase et en contenir l’incendie en elle. Petit à petit, à-coup par à-coup délicat, l’incendie finirait par s’éteindre. Dans un va-et-vient la température continuait de descendre puis de monter brusquement ; Il jouissait encore en elle tant qu’il sentait son propre fruit déborder hors de son corps bouillant. La fonte et la refonte du désir persista sans qu’il ne puisse encore compter jusqu’à ce qu’il s’extermine dans ce plaisir céleste et que la fatigue l’envahisse.

A présent il demeurait encore en sa jumelle car elle était la moitié de ce qu’elle était et il n’en pouvait plus d’exister dans les ombres. La lumière irrémédiable de la crinière d’argent de Valda le rengorgeait. Abreuvé du nectar de la vie, il était redevenu un homme.

Il comptait le rester.


- Je t’aime.

Ils s’embrassaient encore.
[/quote]
Revenir en haut Aller en bas
https://fabulanocta.forumactif.com
Contenu sponsorisé





sacred union ((valadriel #1)) Empty
MessageSujet: Re: sacred union ((valadriel #1))   sacred union ((valadriel #1)) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
sacred union ((valadriel #1))
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» cieux embrasés ((valadriel #2))

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
valadriel :: comté d’auria :: praetoria :: Château-
Sauter vers: